Synthèse du colloque Citoyennage 2016 en Savoie

En Savoie, le 5 juillet 2016, les résidents de l’EHPAD La Nivéole d’Ugine, de la Bailly de La Bathie, des Cordeliers de Moutiers, de Claude Léger d’Albertville, de Notre Dame des Vignes d’Albertville et de le Centaurée de Bozel se sont réunis pour échanger sur le thème :

« Peut on se sentir libre en établissement ? Que devient notre liberté et comment la garder lorsque l’on rentre en établissement ? La liberté en établissement… que dire ? »

Lorsque nous entrons en établissement, nous sommes conscients des contraintes liées à cette nouvelle vie en collectivité. Nous nous sentons bien, nous nous sentons en sécurité. Heureusement, les EHPAD ont fort évolué et ne sont plus synonymes de « mouroir ».

Quelques-uns dirons que l’établissement ressemble un peu à une « prison ». La maison de retraite est parfois un passage obligé pour certaines personnes donc nous sommes contraints et avons un manque de liberté. Et d’autres se sentent comme chez nous.

Nous utilisons ce terme « prison » avec modération, car nous sommes libres de sortir. Et fort heureusement, sinon nous deviendrions « gaga ».

La prison s’adresse plutôt à notre corps. Nous parlons ici plus de contraintes que de prison. Nous avons moins, voir n’avons plus d’envies. Nous sommes plus capables de faire certaines choses. Le plus difficile, c’est de s’habituer à son âge au fil de la vie…

Les contraintes, c’est de respecter les horaires,… mais nous savons qu’il peut y avoir des arrangements.

Alors oui, nous sommes LIBRES.

La liberté, c’est avoir la capacité de choisir. Parfois même, nous choisissons de ne rien faire. Nous nous sentons libres de rester dans notre chambre ou de pouvoir faire des promenades autour de la maison, participer aux sorties proposées. Nous aimons participer aux animations de notre choix.

Nous sommes libres de nos mouvements…. Ou… sommes prisonniers de son propre corps (difficultés de se déplacer, de se nourrir seul, de se laver…). Soit, la liberté, c’est faire ce l’on veut quand on peut.

Nous sommes aussi libres de recevoir nos amis, nos familles

Nous nous sentons libres de discuter avec les autres.

En conclusion : « il y a toujours une part de contraintes dans nos libertés… »